Nom : Dremien
Prénom : Luneil
Race : Humaine
Age : 28 ans
Présentation :
Arrivée au sommet d’une colline, Luneil s’arrêta pour admirer la cité qui s’élevait au loin. Plus que quelques kilomètres et elle atteindrait enfin Binla, la ville de son avenir. Quand elle y repensait, elle savait qu’elle aurait dû écouter son père et entreprendre ce voyage beaucoup plus tôt. Mais comment aurait-elle pu quitter les siens ainsi ? Maintenant, elle était seule. Il lui restait toute la vie pour construire la sienne ici.
La femme était vêtue d’habits amples et résistants dont les teintes foncées contrastaient avec leurs bordures colorées. Une solide ceinture de cuir à la taille lui permettait de porter quelques affaires. L’épaisse cape sombre à capuche sur ses épaules laissait imaginer par son air terni les pluies qu’elle avait essuyées et qu’elle essuierait encore. Elle s’assit à l’ombre d’un chêne qui s’élevait sur le bord de la route. Le soleil n’avait pas encore parcourut la moitié de sa course dans le ciel, elle avait encore le temps. Prendre un peu de repos et faire le point sur son passé lui ferait du bien.
Luneil s’adossa donc au tronc de l’arbre. Même si elle était d’assez grande taille, face à ce géant de la Nature, elle n’était rien. Les quelques mèches de cheveux sombres qu’elle n’avait pas attachées flottaient sous une brise fraîche. Elles reflétaient les rayons de lumière qui perçaient la futaie et laissaient parfois entrevoir des oreilles arrondies. De ses yeux perçants, semblables à deux perles d’argent, elle scruta un instant la plaine qui s’étendait devant elle. Un regard d’aigle disait son père, accentué par de minces sourcils noirs. Elle ferma les paupières et inspira profondément. Le léger hâle de sa peau montrait son habitude au grand air. Un nez pointu, des lèvres pâles qui ne s’ouvraient que rarement. Il fallait le dire, elle n’était pas très bavarde.
Mais, les yeux clos, ses souvenirs remontaient. Elle était née il y a plus de vingt-huit ans, au levé du soleil et sous un fin croissant de lune, ce qui lui avait valu le prénom de Luneil. Son père, Rorick, était officier dans l’armée. Charismatique, il avait su séduire Kaly, une jeune femme à la beauté ténébreuse, rencontrée dans la capitale lors d’une permission. L’enfant née de leur union avait hérité des traits et de la chevelure de sa mère, seuls ses yeux lui venaient de son père. Ce dernier étant très accaparé par son métier de militaire, ce fut donc Kaly qui s’occupa principalement de l’éducation de leur fille. Quand elle fut en âge d’apprendre, l’écriture et la lecture furent ses principales occupations. Mais sa mère n’exerçait pas son esprit au détriment de son corps et elle lui imposait aussi un entraînement physique rigoureux. A dix ans, Luneil était ainsi une jeune fille d’une résistance, d’une vivacité et d’une agilité étonnante et à la culture importante, bien qu’elle ne montrait aucune aptitude pour la magie. A partir de cet âge-là, sa mère commença à lui apprendre quelques passes et mouvements dont l’utilité était obscure pour sa fille. Ses gestes rapides, qu’elle maîtrisa finalement à la perfection, ne semblaient pas destinés à l'emploi d’une arme, mais plutôt à… prendre quelque chose. Rorick avait-il connaissance de ce qu’enseignait Kaly à leur fille ? Luneil ne le sut jamais, comme elle ne connut jamais le passé trouble de sa mère. A l’inverse, son père lui avait narré les moindres détails de son existence et lui racontait de même toutes ses missions lorsqu’il revenait, n’hésitant pas à rajouter force détail épique. Il s’était lui aussi mis en tête de transmettre son savoir à sa fille et lui faisait exécuter des exercices avec toutes sortes d’armes. Tant et si bien qu’elle finit par manipuler adroitement toutes les armes légères ainsi que l’arc et l’arbalète.
Ainsi c’était déroulée son enfance. Sa mère, toujours là, comme une ombre protectrice, et son père, présent par intermittence, mais bienveillant. Mais la Grande Guerre avait fini par éclater et son effet s’était senti jusque dans le ménage. Rorick était maintenant constamment occupé et Kaly semblait soucieuse. Elle avait finalement quitté la capitale, emmenant leur fille déjà presque une femme, pour aller se réfugier, comme la plupart des habitants, dans les montagnes. Les dernières nouvelles de Rorick qui leur parvinrent furent une lettre où il demandait à Luneil de quitter ces terres pour partir comme tant d’autres sur les territoires inconnus se situant de l’autre côté des montagnes. C’était, il disait, le seul avenir possible, et elle n’avait rien qui la retenait encore ici. Mais pour Luneil, si, il restait sa famille, eux. Il fallut qu’elle n’eut plus de nouvelles de son père pendant des mois voire des années, puis que sa mère disparaisse un beau jour, sans crier gars, pour qu’elle se décide enfin.
Luneil rouvrit les yeux et d’un mouvement souple se leva. Elle passa sa main dans ses cheveux, faisant jouer ses longs doigts habitués à manipuler l’arbalète. Cette arme était restée de loin sa préférée et elle en aurait toujours une avec elle si la sienne ne s’était brisée lors d’une échauffourée. La seule arme qui lui restait était un couteau en acier glissé dans sa botte qu’elle pouvait tout aussi bien lancer que manier au corps à corps. Elle posa un regard nouveau sur la cité de Binla. Elle comptait y suivre les traces de son père et défendre les populations. Même si elle avait passé bien moins de temps avec son père, c’était lui qui avait eu la plus grande influence sur ses idées. Sa mère l’avait seulement façonnée à son image : un caractère discret mais efficace, aussi rapide dans la réflexion que dans l’exécution. Déterminée, elle reprit sa route d’un pas ferme, les yeux toujours fixés sur son but.
Signes distinctifs spéciaux : rien, elle a un physique passe partout.
Equipement :
- vêtements, ceinture, cape de voyage, bottes…
- couteau en acier
Fiche de caractéristiques :
Force : 8
Dextérité : 10
Constitution : 10
Intelligence : 7
Sagesse : 5
Popularité : 4
Sam 26 Avr - 1:15
