Un petite visite

Après avoir vu Balkar le matin même, Athel avait décidé d'aller directement rendre visite à Reyblaru pour lui faire sa proposition. Il était entré dans les bâtiments de la confrérie de l'eau avec une certaine appréhension. Tout cela lui semblait tellement majestueux, la confrérie de l'eau était connue et reconnue sur tout un continent et c'était assez curieux pour lui d'entrer là où tout se décidait.

Une jeune homme, certainement un mage, lui indiqua un bureau qui se révéla être le bureau de recrutement. Il semblait que l'on se méprenait sur le but de sa visite qui n'avait rien à voir avec un éventuel recrutement. En outre, il ignorait quelle fonction occupait Reyblaru.

Il décida finalement de patienter jusqu'à ce que quelqu'un lui indique le bon chemin où aille prévenir la jeune femme.

Liom se rendait au bureau de recrutement pour récupérer quelques informations à propos d'un nouveau venu dont il allait prendre en main la formation. Il ne l'avait encore jamais vu et souhaitait savoir à quoi s'attendre. Un peu perdu dans ses pensées, il faillit ne pas voir le jeune homme qui attendait non loin de la porte du bureau, visiblement délaissé.

"Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?"

La réponse ne se fit pas attendre. Il cherchait Reyblaru. Le Druide l'étudia un bref instant du regard, intrigué par sa demande.

"Reyblaru ?"

Liom haussa les épaules. La Grande Maîtresse acceptait de voir n'importe qui, il allait renseigner cette personne. Finalement, il se décida même à l'accompagner. La manière dont Athel se comportait lui prouvait qu'il venait pour la première fois. Pas la peine de laisser des gens se perdre dans les couloirs de la Confrérie.

"Elle doit elle aussi être dans cette aile."

Il entraîna Athel le long des salles, et se concentra pour savoir où se trouvait la dragonne. Là, tout près. Il s'approcha d'une porte qu'il poussa.

"Maître Reyblaru ?"

~~~~~~

Reyblaru s'occupait ce jour-là d'un blessé grave qui, suite à une très mauvaise chute, avait une importante fracture à la jambe. Enfin, c'était l'Écume qui se chargeait des soins et elle veillait à ce que tout se passe parfaitement. Si l'os était mal réajusté, le blessé serait handicapé. Et corriger cela serait extrêmement complexe.

Aussi observait-elle avec une attention accrue les faits et gestes de l'apprenti. Pas un flux de magie déclenché ne lui échappait. La têche était importante, aussi fut-elle surprise lorsque quelqu'un vint les déranger.

"Maître Reyblaru ?"

D'un signe, elle fit s'arrêter l'Écume. Elle se retourna vers la porte pour découvrir Liom, une expression d'excuse sur le visage. Il lui désigna une personne derrière lui, et elle s'avança pour voir qui était-ce. Lorsqu'elle reconnut le jeune homme, ses traits marqués par le sérieux laissèrent se dessiner un sourire.

"Athel ! Je suis heureuse de vous revoir."

Et avant même qu'il ne réponde quoi que ce soit, elle ajouta pour le Druide :

"Liom, je veux que cet Écume termine correctement la guérison de son patient."

Puis elle sortit avec Athel pour les laisser au calme.

Le visage d'Athel s'illumina lorsqu'il vit enfin Reyblaru. Il fut par ailleurs surprit qu'elle abandonne une activité qui semblait assez importante, simplement à cause de sa seule présence. Il remarqua en outre que le jeune homme qui l'avait conduit jusque là s'adressait à elle par le titre de maître. Il s'étonna qu'elle ne lui en ait pas parlé, et il ignorait s'il devait instaurer une distance entre eux. Il décida pourtant de ne pas changer de comportement à son égard. Si elle ne lui avait rien dit, c'est certainement qu'elle ne voulait pas que leur relation soit basée sur cela.

"Pardonnez moi de vous déranger Maître."

Il insista sur le dernier mots avec un petit sourire amusé, puis il enchaîna avec simplicité.

"Je suis content de vous revoir aussi.

J'ai une proposition à vous faire, enfin disons une association."

Athel avait souvent eu du flair pour dénicher les personnes avec lesquelles il pouvait avoir des intérêts convergents. Cette fois encore, il ne pensait pas se tromper avec Reyblaru.

[HRP] Je suis désolé pour ce long retard.[/HRP]

"Pardonnez moi de vous déranger Maître."

Son insistance sur le dernier mot lui tira un sourire. Le jeune homme se rendait bien compte qu'elle ne lui avait pas tout dit. Cependant, il ne changea rien dans son comportement, ce qui satisfit entièrement Reyblaru.

La suite de ses paroles l'intrigua. Elle se souvenait clairement de leur conversation, où ils s'étaient arrangés à propos de la future expédition du navigateur. Voulait-il préciser leur accord sur son embarquement, ou bien était-ce autre chose ? Elle se demanda si c'était parce qu'elle venait tout juste de changer d'activité, passant de magie médicale à une discussion d'intérêts, que cela ne lui paraissait pas évident. Athel allait probablement le lui expliquer, mais elle était curieuse et ne pouvait pas le cacher.

"Je vous écoute."

Il songea quelques instants à la meilleure façon de présenter les choses. Malgré son apparence, la jeune femme qu'il avait devant lui dirigeait l'une des quatres grandes confréries et était certainement bien plus perspicace qu'il ne pouvait l'imaginer.

"A vrai dire la situation est assez simple, le bateau que je fait construire coûte 200 écus. Je n'ai pas l'argent et la logique aurai voulu que j'aille demander une avance à la banque, mais je préfèrerai une autre solution.

Donc j'aimerai vous proposer d'acheter ce navire avec moi."

En venant il avait douté que Reyblaru ait assez d'argent pour pouvoir en investir un peu dans son projet, mais maintenant qu'il en savait un peu plus sur son statut dans la confrérie cette question ne se posait plus pour lui. Il circulait en ville pas mal de rumeur sur la fortune des Maîtres des différentes confréries, et même si Athel se méfiait des rumeurs populaires, il lui paraissait évident que celle ci était fondée.

"En devenant propriétaire avec moi, vous pourriez disposer de ce navire. Je ne pense pas au commerce puisque ce n'est pas votre domaine mais plutôt à des explorations ou plus simplement des voyages. Je comptais profiter de mes activités pour faire des carnets de voyages décrivants les terres encores inconnues, je vous fournirais alors des copies."

Il avait présenté les aspects positifs un peu à la manière d'un marchand, mais par égard pour Reyblaru, il ne lui dissimula pas les conditions de cet accord.

"Cependant je tiens à préciser que si vous acceptez, je serai le seul capitaine à bord. Je vous propose cela parce que j'ai le sentiment que nous nous entendons assez bien. Cet association nécessite que nous soyons d'accord le plus souvent possible. Mais je souhaite rester le capitaine et donc prendre les décisions relative à la naviguation."

Le jeune homme lui proposait donc de payer en partie le bateau. Reyblaru ne manquait pas d'argent et cette expédition lui tenait à cœur. Cependant, avant de lui répondre quoi que ce soit, elle préféra écouter attentivement ce que lui vaudrait cette aide financière. Il devait se douter qu'elle n'accepterait pas uniquement par charité et, comme il l'avait dit plus tôt, leur association lui rapporterait probablement quelque chose. Sinon, quel intérêt aurait-elle à accepter ?

Ainsi qu'il lui expliqua, cet arrangement pourrait lui permettre d'utiliser le navire et donc d'embarquer aussi souvent qu'elle le souhaitait. Et même si elle ne participait pas à un voyage, Athel s'engageait à lui transmettre ses notes. Reyblaru acquiesça lentement. C'était intéressant. Mais elle attendait évidement les conditions spécifiques d'Athel. Elles ne la surprirent qu'à moitié. Rester le seul capitaine du bateau. Reyblaru n'y avait pas pensé, mais cela lui paraissait naturel.

"Je vous fais confiance sur ce point-là. Je pense que vous connaissez bien mieux les bateaux que moi et êtes plus à même de les diriger. Enfin, si j'accepte, j'espère que vous prêterez quand même attention à mes conseils s'ils concernent le cours d'eau en lui-même."

Reyblaru souriait, amusée. Elle ne comptait pas le faire mais se demandait si elle était capable de manœuvrer un bateau par la seule influence de l'eau. C'était sûrement possible, mais si le capitaine tentait de faire autre chose, cela risquait d'endommager le navire.

"Une dernière question, enfin deux. Si je peux embarquer sur n'importe lequel de vos voyages, il faudra alors que je sois au courant de tous vos déplacements. Cela ne pose pas de problème ? Et pourrais-je me faire accompagner ? Je veux savoir si cela ne vous dérange pas."

Un sourire s’étira sur le visage du jeune homme, elle ne semblait pas contre l’idée. Sa première remarque l’amena à se poser une drôle de question. Il avait toujours vu dans les ports où sur les navires essentiellement des magiciens de la confrérie de l’air. Ils étaient d’ailleurs bien utiles lorsque le vent tombait, afin d’éviter de rester coincé au milieu de nulle part. Cependant jamais il n’avait entendu parler d’utiliser les magiciens de l’eau. Ceux là étant des guérisseurs ils n’avaient jamais manifesté d’intérêt pour la chose et Athel les pensait incapables de manipuler des quantités d’eau aussi importantes que celles qui font danser un navire. Mais la remarque de Reyblaru lui mit le doute, il se promit d’essayer un jour ou l’autre.
Les deux questions de la jeune femme le surprirent dans le sens où cela lui avait paru évident d’après la façon dont il l’avait dit mais il précisa quand même.

Je ne vois pas d’inconvénient à ce que vous soyez au courant de mes déplacements au contraire. J’aimerai cependant que vous gardiez les détails pour vous. Je suis un marchand et il n’est pas très avisé de faire savoir par où l’on passe lorsque l’on transporte une cargaison d’une certaine valeur.

Il songea aux bruits qui couraient sur une bande de voleurs sévissant dans le coin.

Je ne vois aucun inconvénient à transporter plusieurs passagers, à condition bien sûr que cela n’excède pas un certain nombre. Je dirais grand maximum une vingtaine de personne mais tant que je ne l’ai pas vu naviguer je ne peux pas être sûr.

Les réponses que lui apporta le futur capitaine du bateau la satisfirent entièrement. Tout lui paraissait parfaitement clair dans leur accord et cela lui convenait pour le mieux. Aussi n'hésita-t-elle plus longtemps.

"Très bien. J'accepte ce marché, alors."

Elle dévisagea brièvement le jeune homme avant d'ajouter :

"Est-ce que les navigateurs s'engagent sur parole ? Pour une affaire personnelle, celle d'un... la mienne est toujours tenue. En vérité, je considère que la mémoire est beaucoup plus sûre qu'un morceau de papier."

Reyblaru avait failli lâcher le mot mais avait réussi à se rattraper et à donner le change sans trop de difficultés. Elle comptait lui dire elle-même ce qu'elle était avant qu'il ne l'apprenne par un moyen détourné. Mais pas maintenant, plus tard... quand ?

"Mais c'est mon point de vue et je crois parfois trop en l'honnêteté des gens. Enfin, excusez moi, ces propos ne vous concernent pas."

Athel s'appuya contre le mur du couloir, les bras croisés, les yeux rivés sur Reyblaru. Il n'était pas du genre à trahir ses promesses, et pour éviter cela, il évitait d'en faire. Dans le situation actuelle, il n'hésiterait pas à promettre de respecter le marché que la jeune femme venait d'accepter. Mais de par ses quelques connaissances du commerce, il savait que cela ne serait pas suffisant.

"Naturellement je donne ma parole et seul le temps pourra vous prouver la valeur qu'on peut lui accorder. Mais Je pense qu'il est nécessaire de rédiger un document pour officialiser tout cela. Non pas que je veuille ternir notre relation mais je suis presque certain que vous ou moi devront un jour nous expliquer auprès des autorités et il nous faudra à ce moment là pouvoir prouver que nous étions d'accord."

Il ajouta un peu plus de douceur,

"Ceci dit je ne retiendrais que votre parole..."

Pendant un instant, Athel songea que son association avec la dirigeante de la confrérie de l'eau pourrait être mal vue par la confrérie de l'air. il ignorait tout des relations entre les deux confréries mais il craignit tout à coup de s'être mis dans une situation compliquée. Il avait décider de proposer cette association à Reyblaru par affinité sans prendre en compte le fait qu'elle était à la tête d'une confrérie puisqu'il l'ignorait. Il chassa rapidement ces pensées, pour le moment il n'y avait aucune raison de s'inquieter.

"J'espère que le bâteau sera prêt bientôt, c'est une ville intéressante mais je tiens pas en place."

Au bout du compte, Athel lui montra qu'un accord écrit était préférable. Elle faisait confiance à ses connaissances en matière de contrats, car après tout, il était dans le commerce et cela devait être monnaie courante. Comme il le soulignait, c'était plus pour les autres qu'il recommandait un papier, afin de rendre des comptes... Reyblaru n'en avait pas vraiment l'habitude. Un pacte magique était plus son registre, mais cela ne convenait pas du tout dans leur cas.

"Ceci dit je ne retiendrais que votre parole..."

Reyblaru appréciait beaucoup cette confiance réciproque, qu'elle espérait solide. Cela se vérifierait certainement lors de leur première expédition. Ils passeraient alors une longue durée ensemble, ce qui les mettrait à l'épreuve.

"J'espère que le bateau sera prêt bientôt, c'est une ville intéressante mais je tiens pas en place."

Effectivement, Athel lui semblait quelqu'un d'actif, qui prenait des initiatives. Elle, qui en général prenait le temps de mettre en place ses projets, se laissait entraîner. Mais bien car c'était visiblement bénéfique.

"Alors en attendant, nous allons régler ce problème de papier. Suivez moi."

Reyblaru guida le jeune homme le long des couloirs jusqu'à son bureau. La pièce était très simple, à l'image du reste de la Confrérie. Elle fit le tour de la table, s'installa et ouvrit des tiroirs pour trouver une feuille, de l'encre et une plume, tout en désignant un siège à Athel.

"Je vous laisse rédiger ? Je vais regarder si j'ai la somme nécessaire sous la main."

Athel suivit Reyblaru jusqu'à une pièce qui devait être son bureau. Meublée très simplement, rien ne semblait le distinguer d'un autre bureau quelconque. Malgré son statut, Reyblaru ne semblait pas avoir besoin de souligner son rang à tout bout de champs comme le font certains bourgeois. Athel pour sa part, appréciait les bonnes choses, il menait sa vie aussi bien que sa richesse le permettait. Mais avant son arrivée à Binla, il n'avait pas souvent connu une vie de roi si ce n'est lorsque, de retour d'une expédition avec ses anciens camarades, il passait ses quelques jours à terre à dépenser son argent dans tout et n'importe quoi avant de repartir risquer sa vie dans la piraterie.

Il prit la feuille que Reyblaru venait de lui donner et commença à écrire. Il n’écrivait pas spécialement vite mais s’appliquait particulièrement car on juge souvent la valeur d’un document autant par son aspect que par son contenu. Il signala en premier lieu que le navire serait autant la propriété de l’un que de l’autre, puisque chacun verserait 100 écus pour l’achat. Puis il détailla les quelques détails sur lesquels ils s’étaient mis d’accord un peu plus tôt. A savoir qu’il en serait le capitaine, mais que Reyblaru pourrait en disposer à n’importe quel moment, pour elle comme pour d’éventuels invités. Il précisa que cet accord ne prenait pas en compte les bénéfices du commerce qu’il comptait mener avec le navire. Il data et signa le document puis le tendit à la jeune femme.

"J’espère que cela vous conviens, ce papier ne servira certainement à rien mais il se doit d’exister. Pour le reste, je vous connais assez pour penser que nous sommes déjà d’accord sur de nombreux sujets dont nous n’avons pas encore parlé."

Le navire n’existait pour le moment qu’à l’état de plan, et d’après ce qu’Athel avait compris il faudrait bien une ou deux semaines avant qu’il puisse l’inaugurer. En attendant il pouvait continuer son travail à l’auberge, et donc continuer à gagner sa vie. Cela lui fit penser qu’il n’avait encore rien mangé.

"Vous auriez le temps de venir manger quelques chose à l’auberge ?"

Alors qu'Athel s'appliquait à rédiger leur contrat, Reyblaru débloqua un tiroir magique pour voir quelle somme était à sa disposition dans ce bureau. Son argent, qu'elle utilisait aussi pour le compte de la Confrérie, était conservé en plusieurs endroits par sécurité, et tous protégés par sa magie. Apparemment, elle avait suffisamment ici. Elle fit patiemment le compte des cent écus qu'elle glissa dans une bourse et elle les remit à Athel.

Après avoir daté et signé le papier, le jeune homme le lui donna. Reyblaru le parcourra rapidement, appréciant plus l'écriture que s'intéressant aux clauses qu'elle connaissait déjà, et signa à son tour, utilisant en revanche une marque magique. Elle rangea ensuite le fameux document dans le même tiroir que ses économies et rescella le tout. Là au moins, personne ne risquait de tomber dessus par hasard.

"L'affaire est donc réglée !"

La proposition d'Athel de passer à l'auberge ne la repoussait pas, pour ne pas dire qu'elle lui plaisait. Mais elle avait des obligations, aussi allait-elle faire un compromis.

"Pas immédiatement, je ne peux pas quitter la Confrérie comme ça. Mais j'avoue que cela me tente, alors si votre proposition est valable pour plus d'une heure, je devrais pouvoir me libérer et vous retrouver sur place."

Athel prit la bourse et l'accrocha soigneusement à sa ceinture. Athel comprit très bien que Reyblaru ne puisse quitter comme ça la confrérie, mais cela lui rappela insidieusement la différence de statut qui existait entre eux. Il répondit sans l'ombre d'une hésitation :

"Dans une heure, aucun problème. Ca me laissera le temps de préparer quelques chose, la patronne est un peu malade ces temps-ci."

Il se leva et et se dirigea vers la porte, puis avant de quitter le bureau adressa un petit signe de main à la jeune femme.

"A plus tard..."

Puis il s'enfonca dans les couloirs où il se perdit très rapidement avant d'être remis dans le droit chemin par un jeune mage étonné et légèrement méfiant de voir quelqu'un traîner dans la confrérie sans raison apparente. Il put finalement sortir du complexe et se dirigea directement à la confrérie.

Reyblaru bénéficiait ainsi d'une heure pour régler ses affaires. C'était tout à fait réalisable et au pire, elle ne partait que pour un moment, le temps de profiter d'un bon repas à l'auberge. Athel quitta donc le bureau avec un petit signe auquel elle répondit par un sourire. Elle fixa la porte encore quelques secondes après son départ puis se décida à se lever.

La Dragonne parcourut pensivement les couloirs. Il faudrait qu'elle aille faire part de cet accord à Eiwan. Sa Naïade était un précieux conseiller et surtout, c'était lui qui s'occuperait de la Confrérie pendant ses absences. Mais avant de chercher sa présence dans le bâtiment, elle devait retourner voir l'Écume qu'elle avait laissé entre les mains de Liom. Pas qu'elle ne fasse pas confiance au druide pour assurer le bon déroulement des soins, mais elle avait un ou deux conseils à prodiguer à l'apprenti guérisseur...

--> Une invitée particulière [Le centre ville, Auberge du Loup d'Argent]

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